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OZANGÉ | 1ère Biennale Photographie Africaine

Du 3 novembre 2022 au 29 janvier 2023

La ville de Malaga accueillera la première Biennale africaine de la photographie OZANGÉ, qui vise à promouvoir la réflexion entre les continents africain et européen. Dans la lignée des grands festivals de photographie africains, la biennale ne sera pas seulement un espace d’exposition avec la présentation d’une sélection d’œuvres de photographes actuels du continent ou de la diaspora, avec un accent particulier sur les œuvres des femmes artistes, mais elle est également conçue comme un espace d’échanges, de rencontres et d’opportunités pour cette nouvelle génération.

Produit par La Térmica et le centre culturel La Malagueta en collaboration avec la mairie de Malaga, l’université de Malaga, le festival LagosPhoto, le Círculo de Bellas Artes de Madrid et le musée d’art contemporain Adama Toungara, OZANGÉ s’articule autour d’une série d’expositions, de rencontres et de dialogues avec des artistes qui permettent de repousser les frontières territoriales tout en partageant et en réfléchissant sur la photographie.

Cette première édition se nourrit, en partie, du travail pionnier d’autres institutions engagées depuis des années dans l’art contemporain africain. OZANGÉ rend hommage au LagosPhoto Festival, depuis 2010 le premier et unique festival international de photographie au Nigeria. La biennale exposera une sélection des images les plus emblématiques présentées tout au long de l’histoire de cet événement, qui compte 13 éditions.

Grâce à la collaboration avec la mairie de Malaga, OZANGÉ aura une exposition urbaine dans l’Alameda Principal, ouvrant une fenêtre au niveau de la rue du 3 au 16 novembre avec les photographies de Stephen Tayo. Et à côté du Contenedor Cultural de La Universidad de Málaga, il y aura une réunion avec les photographes participants le 4 novembre.

OZANGÉ sera divisé en plusieurs sections réparties sur quatre espaces qui accueilleront son programme d’expositions et son calendrier de dialogues et de rencontres. Jusqu’à 36 artistes africains et de la diaspora participeront à cette édition dans laquelle plus de 20 pays sont représentés, notamment : Zimbabwe, Sénégal, Nigeria, Éthiopie, Cameroun et Angola, entre autres.

La Térmica, le CC La Malagueta et l’Alameda Principal accueilleront la partie exposition de la biennale avec trois grandes expositions, tandis que le Container culturel de l’Université de Malaga accueillera une rencontre entre plusieurs photographes participant à la biennale.

Owanto, artiste prestigieux d’origine gabonaise dont les œuvres ont été exposées en Europe, en Afrique et aux États-Unis, sera chargé de la direction artistique. Owanto a consacré son travail à la dénonciation des mutilations génitales des femmes, utilisant l’art contemporain comme une arme pour le changement social et culturel.

Par ailleurs, pour mener à bien ce projet, donner une plus grande visibilité à la création contemporaine et participer à sa diffusion, La Térmica et le CC La Malagueta se sont alliés à d’importantes institutions reconnues pour leur engagement dans la promotion des échanges interculturels, comme le Círculo de Bellas Artes de Madrid et le Musée d’art contemporain Adama Toungara d’Abidjan.

OZANGÉ: Lumière

Par temps clair, il est possible de voir la côte nord-africaine depuis le littoral malaguène, une vue qui ressemble à une vision révolutionnaire. Les horizons, chacun depuis sa rive, nous rappellent qu’au-delà de ces 14 kilomètres d’eaux apparemment calmes, nous pouvons nous voir les uns les autres.

Actuellement, les plaques africaine et eurasienne sont dans un état constant de rapprochement. Gardant cela à l’esprit, il est facile d’imaginer le processus inverse : une lente fracture qui a commencé il y a environ 225 millions d’années et qui a fait de la Pangée, un seul territoire entouré d’un seul océan, les fragments que sont aujourd’hui nos continents.

Depuis cet événement progressif au cours duquel tremblements de terre, tsunamis et volcans ont façonné de nouveaux paysages, climats, frontières physiques et lieux de vie, beaucoup de choses se sont passées pour l’humanité. Alors que nous vivons au temps des humains, la terre continue de changer à son rythme, l’Afrique et l’Europe se rapprochent lentement et formidablement.

De nouvelles frontières ont été sans cesse redéfinies au cours de notre ancienne union géologique, un processus controversé qui, jusqu’à ce jour, a remis notre lien en question. Les frontières ont évolué en complexité et, en même temps, dans l’espace virtuel dans lequel nous vivons tous, nous assistons à la création de nouvelles façons de traverser, de se rencontrer, de s’appréhender.

Ce nouveau pont est construit avec des questions nomades qui se croisent, portées par le voyage lui-même. En tant qu’humanité et en tant qu’artistes nous sommes en constante recherche de sens et nous nous interrogeons sur comment éclairer ce trajet, comment le rendre plus tangible pour qu’il puisse être parcouru avec conviction, sans peur et avec curiosité pour l’inconnu.

Les participants:

Agnes Essonti (Cameroon/Spain) – Alice Mann (South Africa) – Alun Be (Senegal) – Amina Zoubir (Algeria) – Athi-Patra Ruga (South Africa) – Bronwyn Katz (South Africa) – Bonolo Kavula (South Africa) – Cristina de Middel (Spain) – Cyrus Kabiru (Kenya) – Dawit L.Petros (Eritrea) – Dimakatso Mathopa (South Africa) – Edson Chagas (Angola) – Elsa Bleda (France/South Africa) – Fabrice Monteiro (Senegal/Belgium) – Fatima Mazmouz (Morocco/France) – Gosette Lubondo (D R Congo) – Hassan Hajjaj (Morocco) – Januario Jano (Angola) – Joana Choumali (Ivory Coast) – Kevin Ochieng Onyango (Kenya) – Kudzanai Chiurai (Zimbabwe) – Lebohang Kganye (South Africa) – Lunga Ntila (South Africa) – Maheder Haileselassie (Ethiopia) – Mario Macilau (Mozambique) – Mohau Modisakeng (South Africa) – Monica de Miranda (Angola/Portugal) – Nandipha Mntambo (Swaziland/South Africa) – Nicola Lo Calzo (Italy) – Omar Victor Diop (Senegal) – Phumzile Khanyile (South Africa) – Rahima Gambo (Nigeria) – Ruth Seopedi Motau (South Africa) – Samuel Fosso (Cameroon/Nigeria) – Stephen Tayo (Nigeria) – Thania Petersen (South Africa) – Uche Okpa-Iroha (Nigeria) – Zanele Muholi (South Africa).

Une biennale, trois expositions

Centro Cultural La Malagueta

© Cyrus Kabiru (Kenya)

L’exposition au centre culturel La Malagueta, qui ouvre la biennale le jeudi 3 novembre, présente les œuvres de 33 artistes africains et de la diaspora, avec des propositions résolument brillantes provenant, entre autres, du Bénin, du Swaziland, d’Afrique du Sud, du Kenya, du Cameroun, d’Angola, du Nigeria, du Maroc, de l’Érythrée, du Zimbabwe, d’Algérie, du Sénégal, du Mozambique, de Côte d’Ivoire et d’Éthiopie.

La Térmica

© Unpacking de Suitcase (LagosPhoto)

Ozangé ne serait pas possible sans le travail de pionnier des initiatives précédentes qui ont ouvert la voie et rendu possible la conception de ce pont. C’est pourquoi, dans cette première édition, nous voulons rendre hommage au LagosPhoto Festival, organisé par l’African Artists Foundation (AAF), fondé et dirigé par Azu Nwagbogu.

L’exposition «Capturing Cultural Evolution» accueille des projets et des artistes qui ont participé à LagosPhoto, un festival clé qui, depuis 2010, est devenu une plateforme de référence pour le développement de jeunes talents.

Alameda Principal

© Stephen Tayo

L’Alameda Principal est l’un des principaux espaces situés dans le quartier du Centro de la ville de Malaga. Avec des racines remontant à la fin du 18e siècle, cette artère de la ville a connu des progrès au fil du temps.

En collaboration avec le conseil municipal de Malaga, Ozangé vise à présenter une exposition de rue urbaine sous la signature du photographe Stephen Tayo, originaire de Lagos. Un total de 33 portraits pleins de couleurs vives et de liberté créative. L’exposition urbaine peut être visitée du 3 au 16 novembre.

Owanto – directrice artistique

La volonté de laisser la place à la lumière est ce qui a motivé la création d’OZANGÉ. Une lumière qui n’aveugle pas, mais dirige notre attention à la fois sur ce qui a été éclairé et sur les ombres et les nuances générées par chacune de nos vues partielles.

C’est pour cette raison que j’ai accepté l’honneur de faire partie de la première édition où l’Europe du Sud, Malaga, devient ce pont, ce point de rencontre éclairé par une multiplicité de perspectives qui posent les questions que nous devrions observer ensemble.

La photographie a toujours été un médium puissant. Actuellement, c’est aussi un outil facilement accessible pour rendre compte non seulement de l’état des affaires internationales, mais aussi des perspectives nombreuses et diverses qui existent à leur sujet.

En tant qu’artiste et commissaire, je suis extrêmement reconnaissante pour toute l’aide et les conseils que mes collègues artistes, conservateurs et amis de la communauté créative m’ont apportée. Ma gratitude va aussi à mes ancêtres, puisque c’est ma langue maternelle qui prête ses beaux mots Omyènè au titre de cette Biennale.

Mon plus grand souhait est que nous soyons enthousiastes à l’idée de célébrer notre unité et embrasser le positif, ensemble.

Owanto

Lieux d´exposition dans Málaga

L’exposition sera présentée au sein de quatre lieux répartis dans la ville de Malaga:

Centro Cultural La Malagueta, Paseo Reding, 8
La Térmica, Avenida de los Guindos, 48
Contenedor Cultural Universidad de Málaga, Bulevar Louis Pasteur, 23
Calle Alameda Principal, Málaga